Deux protocoles de coopération ont été autorisés par arrêtés parus au Journal officiel les 4 et 5 septembre. Le premier porte sur la consultation infirmière de suivi des patients atteints de dystrophie myotonique de Steinert (DM1) entre deux consultations multidisciplinaires. Il concerne les médecins neurologues (les délégants) et les infirmiers diplômés d’Etat (les délégués). Actuellement les patients sont vus en consultation multidisciplinaire (CMD) tous les deux à trois ans, alors qu’ils devraient être vus tous les ans, selon les recommandations internationales. Or, il n’est pas possible d’augmenter le nombre de CMD par manque de temps médical, et la file active augmente régulièrement. La consultation infirmière viendrait donc s’intercaler entre deux visites CMD réalisées tous les deux ans, afin de diminuer les délais d’attente et la morbi-mortalité du fait d’un suivi plus régulier.
Le second protocole concerne le contrôle des dispositifs implantables rythmologiques par un infirmier associant une prise en charge en présentiel et en télémédecine. Il se déroule entre le médecin cardiovasculaire formé en rythmologie et stimulation cardiaque, et l’IDE. Ce protocole vise à répondre aux enjeux de santé publique en respectant les délais de contrôle de ces dispositifs recommandés par la Société française de cardiologie (SFC) et l’European Heart Rhythm Association (EHRA). Le contrôle infirmier est proposé en alternance avec la visite de contrôle médicale habituelle, sans dépasser trois consultations de suivi consécutives. Dans tous les cas, le délégant revoit en présentiel le patient dans l’année qui suit l’implantation du dispositif rythmologique ou le changement de boîtier.