Avant de réaliser un test, il convient de nettoyer les surfaces avec du matériel et des consommables permettant leur désinfection en utilisant les produits virucides selon la norme NF EN 14476. Les locaux doivent être aérés. La désinfection et l’aération sont à effectuer entre chaque patient.
Comme pour d’autres déchets d’activité de soins à risques infectieux (Dasri), la collecte des déchets des tests antigéniques et sérologiques du Covid-19 ainsi que ceux de vaccination antigrippe est de mise. L’écouvillon, le tube et la cassette sont directement placés dans le conteneur accueillant les Dasri.
S’agissant des équipements de protection individuelle (EPI), ils doivent être placés dans une poubelle fermée hermétiquement pendant 24 heures avant d’être jetés dans les déchets ménagers.
L’infirmière doit donner au patient le résultat du test et, en toute logique, le transmettre au médecin traitant. Cette annonce doit être faite avec précaution, en tenant compte du type de patient auquel on a affaire. « Avec quelqu’un de stressé, on commencera par relativiser, en disant “votre médecin et vos infirmières sont là pour vous aider” », conseille Marie-Claude Daydé, infirmière libérale.
Si le test est négatif, l’infirmière explique au patient qu’il doit consulter son médecin dès l’apparition du moindre symptôme. Elle invite également les personnes symptomatiques âgées de 65 ans ou plus et les personnes qui présentent au moins un facteur de risque à prendre rendez-vous avec leur médecin traitant. Elle rappelle l’importance des gestes barrières. « D’un point de vue éthique, il est aussi important d’informer que le test n’est pas fiable à 100 % », précise Marie-Claude Daydé. La section biologie de l’Ordre national des pharmaciens rapporte, dans un communiqué du 10 novembre, que le risque qu’une personne identifiée comme négative soit porteuse du virus pourrait aller jusqu’à une personne sur trois.
Si le test est positif, l’IDE recommande au patient de s’isoler et l’oriente vers son médecin pour une prise en charge médicale et en vue du recensement des personnes contact.
Le décret du 16 octobre impose aux infirmières d’enregistrer impérativement tout résultat, qu’il soit positif ou négatif, le jour même de la réalisation du test, dans le système d’information de dépistage (SI-DEP). Cet enregistrement conditionne le remboursement du test. « En effet, seule une collecte en temps réel, exhaustive et immédiate de ces résultats permet d’engager le contact tracing de manière efficace et au-delà un suivi très rapproché de l’évolution de l’épidémie », précise sur son site l’Assurance maladie. L’enregistrement des données dans SI-DEP nécessite de créer préalablement sa e-CPS. La plateforme est accessible via le site https://wallet.esw.esante.gouv.fr/ login-page ou l’application e-CPS. Afin de faciliter la saisie des données (nom de naissance du patient, nom usuel, prénom, sexe, date de naissance, code, téléphone, mail, adresse postale, présence de symptômes…), l’Idel pourra faire remplir un formulaire préalable au patient.
Pour les Idels ou les infirmières exerçant en centre de santé :
• test au cabinet : AMI 8,3, soit 26,14 € ;
• test individuel au domicile du patient : AMI 9,5, soit 29,92 € ;
• tests réalisés dans le cadre d’un dépistage collectif (en Ehpad, en entreprise, en foyers logements ou encore dans une permanence dédiée), à raison de trois tests consécutifs minimum : AMI 6,1, soit 19,20 € par examen. Cet acte est pris en charge à 100 %.
Des cotations cumulables à taux plein avec la cotation d’un autre acte dans la limite de deux actes au plus pour un même patient, indique le décret du 26 octobre. La rémunération ne comprend pas le coût du test, réglé au pharmacien directement par l’Assurance maladie. Elle couvre le travail administratif (enregistrement sur SI-DEP) de l’annonce des résultats. « Ces sommes doivent aussi financer les EPI utilisés par l’Idel, fait remarquer Marie-Claude Daydé. Il faut avoir un grand cabinet, pouvoir s’organiser et cela prend du temps. Cela nécessite donc une analyse à l’échelle du territoire afin d’identifier qui prend déjà en charge les tests, centre Covid ou laboratoires, pharmacies… »
Un arrêté publié au Journal officiel le 17 novembre permet aux infirmiers de travailler en collaboration avec les pharmaciens pour réaliser les tests antigéniques, que ce soit dans la pharmacie ou dans un barnum à l’extérieur de l’officine. « Le texte dérogatoire lié à cet état d’urgence sanitaire suffit à lui-même pour balayer les contraintes du Code de la santé publique et du Code de déontologie », indique-t-il.