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JE DÉCRYPTE
LE MOIS EN BREF
Depuis un an, la crise sanitaire a de nombreux impacts sur l’état de santé globale des Français. Le dernier baromètre Ifop-JNA(1) réalisé à l’occasion de la 24e édition de la journée nationale de l’Audition, le 11 mars, met en avant nombre de difficultés. Ainsi, 23 % des télétravailleurs à temps plein utilisent un casque ou des écouteurs minimum deux heures par jour (vs 12 % en moyenne) et 65 % indiquent que cette durée d’écoute s’est intensifiée avec la crise sanitaire (vs 39 % en moyenne). Avec ces pratiques, plus d’un tiers des télétravailleurs ont ressenti sou vent des troubles auditifs suite à l’usage de ces appareils, soit presque le triple de la moyenne. Plus globalement, le télétravail et la formation en distanciel ont amplifié les problèmes de compréhension de la parole : 38 % des salariés y sont confrontés lors des réunions de travail et 28 % lors d’échanges en visioconférence avec des proches, et 19 % des lycéens, étudiants et actifs ont des difficultés lors des sessions d’enseignements à distance. Une pratique qui s’est fortement amplifiée, faute de pouvoir suivre les cours en présentiel. Même si la qua lité des matériels d’écoute s’est améliorée, seuls 10 % des personnes utilisent souvent des oreillettes ou un casque avec réduction de bruit. Par ailleurs, 81 % des sondés estiment que le port du masque complique la compréhension. Un chiffre qui atteint 91 % chez les 15-17 ans et 89 % chez les 18-24 ans. Par ailleurs, l’enjeu de la surdité et des acouphènes n’inquiète qu’un tiers des sondés, soit 4 points de moins qu’en 2020.
1 Enquête en ligne menée du 9 au 12 février 2021 auprès d’un échantillon de 1 005 personnes âgées de 15 ans et plus, représentatif de la population française. En ligne sur : bit.ly/3lkIPIN
C’est une première. L’intelligence artificielle (IA) a fait son apparition dans les instituts de formation paramédicaux en région Auvergne-Rhône-Alpes. Une session de formation pour les forma teurs s’est déjà tenue début mars. Le programme a consisté en une sensibilisation générale à l’IA, à ses usages dans le domaine médical, aux impacts de cette transformation sur les métiers paramédicaux et aux usages de l’IA dans un contexte de crise épidémique. Une attention particulière a été accordée aux enjeux éthiques du déploiement de l’intelligence artificielle en santé, dans le contexte de l’entrée en vigueur prochaine de la nouvelle loi de bioéthique qui intègre la reconnaissance du principe d’une garantie humaine de l’IA. Une seconde session se déroulera au deuxième semestre pour les infirmiers de pratique avancée. Enfin, un Mooc sur l’IA, destiné aux étudiants en soins infirmiers de troisième année, sera réalisé d’ici janvier 2022. Une formation mise en œuvre, pour le compte de la région Auvergne-Rhône-Alpes, par Ethik-IA, dont les porteurs ont été pionniers pour mener cette idée de garantie humaine de l’IA.
Anne-Gaëlle Moulun
Seuls 54 % des Français connaissent le risque de toxicité pour le foie du paracétamol en cas de surdosage, et 10 % considèrent même qu’il n’y a aucun risque dans ce cas, révèle une enquête d’OpinionWay pour Ofma et l’Institut Analgesia, menée sur un panel de 3 026 Français. De plus, 17 % des sondés estiment pouvoir dépasser la dose de 4 g par jour. Enfin, les Français ignorent très souvent la présence de paracétamol dans d’autres médicaments contre la douleur ou le rhume (Fervex, Actifed…). Une sensibilisation s’impose !
La maternité ne signifie pas l’arrêt des activités sportives. Au contraire. Pour combattre les idées reçues, un guide a été mis en ligne sur le site du ministère des Sports. Élaboré avec des professionnels de santé, il prodigue des conseils sur les activités possibles aux différents stades de la grossesse et après l’accouchement, expose les bénéfices pour la mère et l’enfant. En prime, des exemples pratiques et des ressources. « Je peux pratiquer des activités physiques et sportive pendant ma grossesse et après l’accouchement », disponible en ligne sur : bit.ly/3cCXVWf
Le CHU de Lille, qui a créé le dispositif de prévention du suicide VigilanS, va coordonner la mise en place d’un numéro de téléphone national de prévention du suicide. Opérationnels à partir du 10 septembre, ce numéro et la messagerie instantanée seront accessibles 7 J/7 et 24 H/24. Des professionnels formés assureront les missions d’écoute, d’évaluation, d’orientation et d’intervention afin de répondre aux personnes ayant des pensées suicidaires « depuis les premières idées de mort jusqu’à l’acmé de la crise ».