SERVICE SANITAIRE, UN DISPOSITIF À CLARIFIER - Ma revue n° 008 du 01/05/2021 | Espace Infirmier
 

L'infirmière n° 008 du 01/05/2021

 

JE DÉCRYPTE

LE MOIS EN BREF

Laure Martin  

Le Haut Conseil en santé publique (HCSP) a mis en ligne, le 6 avril, un rapport intermédiaire sur le Service sanitaire des étudiants en santé (SSES), dont il dresse un bilan critique.

Si « l’intérêt d’une formation interprofessionnelle à la prévention et la promotion de la santé des futurs professionnels de santé paraît faire l’objet d’un large consensus  », «  la double portée du SSES, qui juxtapose objectifs pédagogiques et objectifs de santé publique, requiert un effort de clarification, de priorisation et de mise en cohérence entre buts visés et actions menées par les étudiants sur le terrain », estime le HCSP. Mesure phare du Plan priorité prévention 2018, le SSES concerne chaque année 47 000 étudiants en médecine, pharmacie, odontologie, maïeutique, kinésithérapie et infirmiers. Il vise à les initier à la promotion de la santé et à la prévention primaire, via des actions de politique de prévention et de lutte contre les inégalités sociales et territoriales de santé.

DES RECOMMANDATIONS

L’évaluation du Service sanitaire des étudiants en santé par le Haut Conseil en santé publique porte sur les modalités de mise en œuvre, les effets sur les formations, les principaux enjeux et éléments de fragilité du dispositif. Il estime que le cadre pédagogique national et les capacités, en région, de formation aux méthodes d’intervention, de communication en prévention et d’accompagnement des étudiants nécessitent d’être renforcés pour garantir une formation de qualité. De même que l’articulation du Service sanitaire des étudiants en santé avec les programmes régionaux est peu lisible et la place qui lui est allouée dans les politiques territoriales de prévention et de réduction des inégalités doit être clarifiée.

Il formule donc trente recommandations à destination des coordinations nationale et régionales, des équipes de direction des unités de formation et de recherche (UFR), des écoles et instituts ou encore des responsables administratifs des établissements de formation et des organismes et collectivités contribuant au financement du service sanitaire.

« Il faut laisser sa chance au Service sanitaire des étudiants en santé de se mettre en place, il faut le laisser mûrir et grandir tout en veillant à ce qu’il se centre bien sur ses objectifs », estime Brigitte Sifferlen, trésorière du Comité d’entente des formations infirmières et cadres (Cefiec) et référente sur ce dossier, qui encourage également à un plus grand retour et partage d’expériences entre les territoires.

Un rapport final portant sur la seconde phase d’évaluation sera rendu en juillet 2022.

NOUVEAU SYSTÈME D’INDEMNITÉS JOURNALIÈRES POUR LES IDELS

À compter du 1er juillet, en cas d’arrêt de travail, les infirmières libérales, ainsi que l’ensemble des professionnels libéraux, pourront bénéficier d’indemnités journalières (IJ) à l’issue d’un délai de carence de 3 jours, pendant une durée de 90 jours. Passé ce délai, « les caisses professionnelles de retraite pourront prendre le relais », a indiqué l’Union nationale des professions libérales dans un récent communiqué. Le taux de cotisation retenu est fixé à 0,30 % du bénéfice non commercial (BNC) avec un plafond de revenus annuels limité à trois plafonds annuels de la Sécurité sociale (Pass), soit 41 136 €. La cotisation maximale sera donc de 370 € par an. La cotisation minimale, calculée sur la base de 40 % du Pass, s’élèvera à environ 50 € par an. Le montant des IJ servies sera de 1/730e (soit 50 %) du revenu annuel, comme pour les salariés et commerçants, mais avec un plafond de trois Pass. Il oscillera entre 22 € par jour au minimum et 169 € au maximum. Pour rappel, ce nouveau dispositif était prévu dans la Loi de financement de la Sécurité sociale 2021.

290

C’est le nombre de postes d’infirmière scolaire offerts au concours d’infirmier de l’Éducation nationale et de l’enseignement supérieur, au titre de l’année 2021, fixé par un arrêté en date du 29 mars 2021 (Journal officiel du 31 mars).

Les académies de Versailles et de Créteil sont les mieux loties avec respectivement 35 et 30 postes, suivies de Paris (17), Lille (15) et Orléans-Tours (14). Pour y accéder, les candidats pourront postuler via un concours unique. Par ailleurs, 35 postes seront ouverts aux bénéficiaires du code des pensions militaires d’invalidité et des victimes de la guerre, et 20 postes par voie contractuelle aux travailleurs en situation de handicap.

L’arrêté du 29 mars 2021 est consultable en ligne sur : bit.ly/3tePhnH