L'infirmière n° 009 du 01/06/2021

 

PROFESSION

JE DÉCRYPTE

LE MOIS EN BREF

Selon un communiqué de presse du ministère des Solidarités et de la Santé, de l’Ordre national des infirmiers (ONI) et de l’Agence du numérique en santé, à partir de fin septembre 2021, les infirmières seront enregistrées dans le Répertoire partagé des professionnels de santé (RPPS) par l’Ordre national des infirmiers. Pour les soignantes déjà inscrites à l’ONI, la transition sera automatique, à charge pour l’Ordre de leur communiquer leur numéro national RPPS (11 chiffres). Celui-ci sera enregistré dans l’annuaire santé qui recense tous les répertoires nationaux RPPS et Adeli(1). Ce numéro RPPS pourra être mentionné sur les différents documents édités par les infirmières et utilisé pour toute démarche. Pour les professionnelles de santé non encore inscrites à l’ONI, il sera temps de régulariser leur situation sur le portail dédié(2), en utilisant, par exemple, FranceConnect, récemment implémenté sur le site de l’Ordre. En conséquence, les identifiants départementaux Adeli des infirmières ne seront plus utilisés. Le numéro d’Assurance maladie, dit “AM”, à vocation de facturation, reste, quant à lui, inchangé.

Par ailleurs, l’enregistrement au RPPS avec les bonnes coordonnées de contact (numéro de mobile et adresse électronique) offre un accès aux services numériques, notamment pour l’activation de l’application e-CPS. Celle-ci permettra aux infirmières d’accéder en mobilité aux services numériques en santé(3) ayant déjà intégré Pro Santé Connect. Une procédure anticipée a déjà permis à plus de 35 000 infirmières de télécharger et d’activer leur application mobile e-CPS, indique le communiqué, principalement pour la connexion aux services Vaccin Covid (permettant de réaliser la traçabilité vaccinale) et SI-DEP (pour renseigner les résultats des tests antigéniques).

1. https://annuaire.sante.fr/

2. https://espace-membres.ordre-infirmiers.fr/

3. Services raccordés à Pro Santé Connect, sur le site de l’Agence du numérique en santé : bit.ly/3yeV3J7

INTENTIONS DE RECRUTEMENTS EN HAUSSE POUR LES SOIGNANTS

La dernière édition de l’enquête « Besoins en main-d’œuvre » (BMO) de Pôle emploi, rendue publique le 4 mai, révèle que les intentions d’embauches repartent à la hausse après une année 2020 marquée par une chute en raison de la Covid-19. L’amélioration de la situation sanitaire laisse envisager un redémarrage des recrutements au deuxième semestre 2020. Une augmentation de 1,1 % par rapport à 2019 pour atteindre 2 723 000 intentions d’embauches, soit 30 000 projets en plus par rapport à 2019.

Et le secteur de la santé est directement concerné. D’après les données de Pôle emploi, la progression des perspectives de recrutements est de 14,8 %. Parmi les métiers du soin et de l’accompagnement les plus recherchés : 85 683 projets d’embauches d’aides-soignantes (+ 19,6 %), 42 529 d’infirmières (+ 34,5 %) et 83 088 d’aides à domicile et d’aides ménagères (+ 8,8 %). Néanmoins, les métiers de la santé connaissent une hausse des difficultés de recrutement entre 2019 et 2021 : + 18,6 points pour les infirmières, + 13,2 points côté aides-soignantes, + 6 points pour l’ensemble des paramédicaux, et + 4,8 points s’agissant des médecins. L. M.

Les données détaillées de l’enquête sont disponibles en ligne sur : bit.ly/2S1ngm4

BRÈVES

SOUTIEN PSYCHOLOGIQUE

Appelé d’abord « forfait 100 % psy enfant », le dispositif « PsyEnfantAdo » permet aux jeunes âgés de 3 à 17 ans présentant « des signes de souffrance psychique légère à modérée » de bénéficier d’un accompagnement psychologique dans le cadre de la crise sanitaire. Selon l’arrêté paru au Journal officiel du 13 mai, un maximum de dix séances avec un psychologue répertorié sur le site du ministère de la Santé pourront être financés, sur prescription, par l’Assurance maladie sans avance de frais. Le tarif est fixé à 32 € pour la première séance et à 22 € pour les séances suivantes, sans dépassement d’honoraires possible.

DISCRIMINATION ET SANTÉ DES LGBT

35 % des LGBT ont déclaré avoir fait l’expérience d’au moins une forme de discrimination au cours de leur vie, en raison de leur orientation sexuelle ou identité de genre, révèle un état des lieux publié par Santé publique France (BEH du 17 mai, n° 6-7). Les discriminations et violences subies ont des répercussions délétères et durables sur la santé des personnes. On dénote par exemple un risque accru d’épisodes dépressifs caractérisés (EDC) – deux fois plus présents chez les bisexuels ou lesbiennes que chez les hétérosexuels – et de comportements suicidaires, et des phénomènes de renoncement aux soins.

PROTOCOLES DE COOPÉRATION

Six protocoles nationaux de coopération dans le cadre des maisons de santé pluriprofessionnelles et centres de santé, dont quatre concernant les infirmières, ont été publiés au Bulletin officiel du 17 mai 2021. Le médecin leur déléguera (ainsi qu’aux pharmaciens), avec l’accord des patients concernés, les prises en charge suivantes : pollakiurie et brûlures mictionnelles chez la femme de 16 à 65 ans ; odynophagie ; éruption cutanée vésiculeuse prurigineuse chez l’enfant de 12 mois à 12 ans ; renouvellement du traitement de la rhino-conjonctivite allergique saisonnière pour les patients âgés de 15 à 50 ans.