Michael Phelps, le nageur américain, grand champion olympique aux nombreux records, nage aussi vite qu’une carpe. Usain Bolt, lui, dit l’homme le plus rapide du monde, cours aussi rapidement qu’un chat. Au Moyen Âge, les animaux pouvaient être jugés, condamnés à mort, excommuniés… Ce qui relève ici de l’anecdote raconte pourtant beaucoup de ce que peut signifier l’idée d’être humain. Une exposition au Musée de l’Homme, à Paris, sur le parvis du Trocadéro, entend donner des éléments de réflexion pour définir notre espèce, ses enjeux, son avenir. En six parties, des créations artistiques, des vidéos, des objets et pièces à portée ethnologique et scientifique décryptent ce que nous sommes, pensons être, notre vision de nous-mêmes. La mise en lumière de nos rapports aux autres animaux (n’oublions pas que l’humain en est un), à la performance sportive, à la technologie, aux gènes, à leurs mutations recherchées, à la mort et au futur poussent à une introspection réjouissante. La visite, dans une ambiance colorée et ludique, est accessible aux plus jeunes. On peut même « s’amuser » à designer son bébé dans un laboratoire digne d’un film d’anticipation.

« Aux frontières de l’humain », au Musée de l’Homme, à Paris, jusqu’au 30 mai 2022.