On se balade au milieu du beau, du flamboyant, du triste, du mélan colique, de l’assemblage de formes et de couleurs. Face à cette collection de créations artistiques, on flotte, on vagabonde, on cogite. Cette exposition, elle nous a touché. Plus que de l’émerveillement, c’est une satisfaction que l’on en tire, une sensation impalpable, une forme de plénitude. Jusqu’à la pleine conscience, assure Soizic Michelot, à travers un large ouvrage, Méditer à travers l’art. L’autrice a réuni une centaine de créations, aux supports, styles, époques, mouvements et origines différents, pour montrer combien cette nourriture visuelle triée avec subjectivité peut offrir un élan durable pour méditer. Soizic Michelot, qui a passé de nombreuses années dans un monastère bouddhiste, crée des ponts entre les œuvres selon une expérience sensible et personnelle. Par exemple, le peintre du XIXe siècle Édouard Manet côtoie l’artiste de rue Banksy et le cinéaste polonais Dziga Vertov dans le chapitre « Porter un autre regard sur les pensées ». Ailleurs se croisent dans cette déambulation des artistes avec 400 ans d’écart, tantôt Japonais, tantôt Belges, tantôt Américains, tantôt Italiens. Du classique, du contemporain, de l’abstrait, de l’absurde, des paysages… Un fascinant voyage pour ouvrir des horizons.
Méditer à travers l’art, Soizic Michelot, éditions Albin Michel, 224 pages, 29,90 €.