L'infirmière n° 017 du 01/02/2022

 

CINÉMA

JE ME CULTIVE

Thomas Laborde  

On pourrait les qualifier de surhommes. Car comment considérer autrement ces personnes victimes de graves accidents qui se battent pour retrouver quelque chose qui ne ressemblera que peu à leur vie d’avant ? Elles ont dépassé ce qui semblait insurmontable et connaissent leur corps comme peu d’entre nous. Jusqu’à la mer, de Marco Gastine, nous plonge dans le service de médecine physique et de réadaptation d’un hôpital athénien. Là, ils sont quelques-uns à lutter pour se réapproprier un corps qui leur a été partiellement enlevé. Patients, soignants, médecins, psychologues et autres spécialistes avancent main dans la main pour aider les premiers à retrouver une autonomie. Ensemble, ils forment une micro-société où l’espoir, la foi et la résilience sont omniprésents. « Je savais que la vie était difficile. Mais aujourd’hui, les choses sont différentes. Je dois me battre pour ma vie elle-même. Je sais que je vais guérir. Mais ça va prendre beaucoup de temps. À moins d’un miracle… », se résout l’un des patients. Sans oublier de montrer le travail d’une grande équipe où la communication prime sur le corporatisme. Un décryptage subtil de la condition humaine.

Jusqu’à la mer, de Marco Gastine, 1 h 50, en salle depuis le 26 janvier.