Emma Candas, gériatre référente Plaies et Cicatrisation à l’hôpital Sainte-Périne (AP-HP), à Paris, a rappelé, lors des Journées Aquitaine cicatrisation, l’intérêt à porter aux supports sur lesquels sont allongés les patients.
L’alitement prolongé n’induit pas seulement un risque d’escarres. Il peut avoir de nombreux retentissements sur les patients, qu’ils soient cardiovasculaires, digestifs, urinaires, cutanés, ostéoarticulaires ou encore musculaires, avec notamment les rétractations tendineuses et les enraidissements articulaires. Psychiquement, il expose à des dépressions précipitées, à l’agitation, à la confusion, au « syndrome de glissement » ou autre décompensation d’états est majeur pour les personnes âgées. D’où l’importance de les stimuler afin qu’ils se mobilisent et de limiter l’alitement prolongé à ses indications. La gériatre a souligné l’intérêt d’inventorier le parc de supports d’un service ou d’un établissement, comme cela a été fait dans son hôpital en 2011. Un audit a ainsi permis de connaître les types de matelas utilisés et de déterminer ceux qui étaient à remplacer (ils représentaient 10 % du parc). Passer en revue les supports des patients est également l’occasion de repérer les mésusages et de prendre conscience de l’importance de la formation les soignants. La connaissance de l’usage adéquat des ridelles, protège-ridelles, ceintures pelviennes, appuis talonniers ou arceaux de lit, ainsi que l’aide au positionnement sont des éléments fondamentaux pour assurer une récupération optimale des patients et leur éviter des risques de chute ou de blessure.
Lire l’article « Cicatrisation : le raisonnement clinique en ligne » sur PlaieXpertise, nouvelle plateforme numérique présentée à l’occasion des Journées Aquitaine cicatrisation, sur espaceinfirmier.fr, le 29/11/2021