LES TMS DANS LE SECTEUR DE LA SHAS
JE DECRYPTE
LE MOIS EN BREF
Les acteurs du secteur de la santé humaine et de l’action sociale (SHAS) sont plus exposés, que dans d’autres secteurs, à des facteurs de risque de troubles musculosquelettiques (TMS), notamment d’ordre biomécanique et psychosocial, selon une synthèse réalisée à partir de l’enquête Sumer 2017*, publiée le 8 février par Santé publique France. Ils sont en revanche moins exposés aux contraintes de rythme de travail. L’analyse par sous-secteur révèle que les salariés de l’hébergement social pour personnes âgées ou handicapées physique et de l’hébergement médicalisé sont les plus exposés aux contraintes biomécaniques (au moins une pour 47 %), notamment à la position debout ou au piétinement plus de 20 heures par semaine (27,7 %) ainsi qu’au déplacement à pied dans le travail plus de 20 heures par semaine (15 %), et « de façon moindre à la position en torsion ou accroupie plus de 10 heures par semaine ». Par ailleurs, le phénomène de « job strain » correspondant à une « forte demande psychologique combinée à une faible latitude décisionnelle », touche surtout les salariés de l’hébergement médicalisé (prévalence de 36 %) et des autres activités d’hébergement social (35 %), entre autres. Pour rappel, dans le secteur de la SHAS, les TMS représentent 90 % des maladies professionnelles déclarées (88 %, tous secteurs confondus).
* L’enquête est disponible en ligne sur : bit.ly/3rMb4EY