Lenny. K, infirmière libérale pendant trente ans en Bretagne, ne prend pas la plume pour la première fois. Elle est poétesse et cela se ressent dans cette œuvre de fiction inspirée de faits réels. À travers ce recueil, elle partage les difficultés de son métier. Car l’exercice de sa profession lui a causé bien des soucis avec les tutelles. Elle dénonce, sur un ton humoristique, l’organisation du système de santé, le manque de moyens dédiés à la santé et surtout, la cotation des actes infirmiers. Lenny. K a fait les frais de la complexité de la Nomenclature générale des actes infirmiers (NGAP). Après avoir pris en charge un enfant accidenté de la route, elle s’est vue réclamer des indus par l’Assurance maladie. Si elle gagne en première instance, elle reçoit un coup de massue en deuxième instance : la cour d’appel lui « rappelle » l’application stricte de la NGAP et ce, aux dépens de la particularité de la prise en charge de ce patient. 50 000 euros à rembourser. Lenny. K renonce à se pourvoir en cassation pour une question d’argent. Face à cette épreuve, l’écriture est salvatrice. Un deuxième opus est déjà en cours de rédaction.
Et si c’était à refaire Madame l’infirmière ?, Lenny. K, Les Éditions Baudelaire, 104 pages, 13 €.