En France, une femme sur trois a recours au moins une fois dans sa vie à l’interruption volontaire de grossesse (IVG), autorisée depuis 1975 grâce à la loi Veil. Chaque année dans le pays, 220 000 IVG sont pratiquées. Légalisé, l’avortement, toujours tabou, n’est pourtant pas garanti. Seuls 3 % des généralistes et des gynécologues en cabinet le pratiquent. Ils disposent d’une clause de conscience et envoient les patientes vers le planning familial qui oriente les femmes sans jamais demander les raisons de leur démarche. Depuis soixante ans, on y lutte pour le droit à la contraception et à l’avortement, et aujourd’hui pour sa constitutionnalisation. L’accès à l’IVG reste par conséquent inégal et fragile du fait notamment des déserts médicaux (en vingt ans, 130 maternités ont fermé) et des nombreux opposants qui veulent le supprimer, forts des victoires obtenues dans des États américains et en Hongrie entre autres. Reportage au planning familial, à la « Marche pour la vie » organisée par des catholiques conservateurs et traditionalistes qui défilent tous les ans. Et rencontre avec des députés pro-IVG intimidés par des structures diverses, puis avec d’autres, contre. L’IVG, un droit en danger.
« IVG, un droit à protéger », LCP le mag, 26 min. En replay sur bit.ly/3ltlgC6.