L’HUMAIN, ESSENTIEL, LE VIRTUEL À SON SERVICE…
ÉDITO
Virtuel, vous avez dit virtuel ? Si l’exercice infirmier n’a rien de virtuel, les nouvelles technologies, du métavers à l’intelligence artificielle (IA), semblent à bien des égards présenter de sérieux arguments pour faire avancer la profession. Dans l’enquête de notre rubrique « Je décrypte », p. 12, le métavers fait son entrée dans la formation initiale et continue des soignants, mais également dans la prise en charge de certaines pathologies comme les phobies. Un sujet sur lequel les infirmières ont tout intérêt à se pencher pour mieux comprendre les développements de ce monde virtuel et ses enjeux. D’autant que le métavers interroge aussi sur les risques d’une déshumanisation des relations entre professionnels de santé et patients, mais aussi a contrario sur sa capacité, en ces temps de forte pénurie de soignants, à apporter une alternative intéressante en termes de présence plutôt que rien.
Quant à l’IA, notre rubrique « Je recherche », p. 42, aborde dans une revue de la littérature un autre aspect du monde virtuel, celui de l’apport de l’intelligence artificielle dans les soins infirmiers aux urgences. Et la conclusion semble plutôt favorable à son recours… Autant de technologies qui en réalité ne remettent pas en cause l’indispensable présence humaine des infirmières, mais proposent de nouveaux outils pour soutenir leur activité. Car le rôle des infirmières au chevet des personnes malades, demeure indispensable. Est-il besoin de le rappeler ? Ainsi dans le cadre de la prise en charge des patients souffrant d’une insuffisance cardiaque… Le dossier « Je me forme » qui est consacré à ce sujet, met en exergue la méconnaissance et la complexité de cette maladie chronique qui touche surtout les personnes âgées ainsi que celles, plus jeunes, ayant fait un infarctus du myocarde. Le rôle des infirmières peut alors être multiple : suivi des patients, prévention par le repérage des symptômes, éducation thérapeutique du patient, etc.
Cette présence humaine est également essentielle dans la conduite des essais cliniques. Et là encore, les infirmières ont toute leur place. « Vie pro », consacré aux infirmières en recherche clinique (IRC), p. 38, nous fait découvrir cet exercice particulier au sein de l’hôpital Necker-Enfants malades.
Enfin, trop souvent sacrifiées ces dernières années, les vacances sont pourtant indispensables pour que les infirmières puissent continuer d’exercer sereinement leur métier. Du côté des infirmières libérales, notre rubrique « J’exerce en libéral » indique les points clés pour que celles-ci puissent anticiper afin de partir en toute tranquillité. Le mois d’avril est en effet la bonne période pour commencer à préparer ses congés…