Angélique du Coudray a consacré sa vie, d’un bout à l’autre du XVIIIe siècle à développer les connaissances des femmes qui faisaient accoucher. L’ambition : lutter contre le nombre de morts en couches. Née dans une famille de médecins, c’est la première sage-femme à enseigner l’art des accouchements. Elle a commencé par donner des cours gratuitement en Auvergne, en milieu rural. Pour rendre ses cours concrets, elle fabrique à partir de bois, de cartons, de tissus, de coton un mannequin, appelé « la machine de Madame du Coudray », qui reproduit grandeur nature le bassin d’une femme en couches.
Un prototype approuvé en 1758 par l’Académie de chirurgie. À cette époque, elle publie L’Abrégé de l’art des accouchements. Elle obtient de Louis XV un brevet et est missionnée pour aller donner des cours dans tout le royaume. Elle forme des milliers de femmes comme des chirurgiens peu experts en obstétrique. Elle a ainsi contribué au développement de la médecine mais aussi à celui de la démographie française. Une fantastique bande dessinée retrace le parcours, au siècle des Lumières, de celle qui a révolutionné son domaine.
La sage-femme du roi, A. Laffitte et H. Duphot, éditions Delcourt, 128 p., 17,95 €.