C’est une masse gélatineuse protégée par la boîte crânienne, un organe d’environ 1,4 kilo qui, s’il représente à peu près 2 % de notre masse corporelle, consomme à lui seul 20 % de l’énergie de notre corps. Et ce, que l’on réfléchisse à un problème complexe ou que l’on rêvasse. C’est par ces informations factuelles que Paolo Bartolomeo, neurologue et directeur de recherche à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), entame son ouvrage – une mise à jour de l’avancée des recherches, des connaissances et des outils qui les alimentent – pour ensuite mettre en perspective l’ensemble de ces données. En somme, il nous dit où on en est sur le cerveau ! Pour celles et ceux qui craindraient de ne rien comprendre, le spécialiste rappelle quelques notions de base : comment le cerveau s’est développé et a évolué, comment il se forme chez l’humain entre la conception et la naissance, comment il fonctionne. Il explique, par exemple, que la communication électrique entre cellules distantes est apparue il y a 500 millions d’années.

L’auteur décrypte également le fonctionnement des techniques d’imagerie cérébrale et leur développement rapide, ces trente dernières années, tout en rappelant leurs limites. Il insiste par ailleurs sur l’importance de l’étude des patients atteints de lésions cérébrales pour lier perte d’une fonction cognitive et région du cerveau lésée, et se penche sur les applications de la recherche dans la lutte contre le vieillissement du cerveau, les AVC ou encore la maladie de Parkinson. Langage, rêves, conscience, apprentissage, musique… Rien n’est omis. Une synthèse instructive et fascinante.

Dernières nouvelles du cerveau, de Paolo Bartolomeo, éditions Flammarion, 190 pages, 13,50 €.