Le toucher – parce qu’il est omniprésent dans les soins de proximité et l’accompagnement des patients, résidents et personnes en situation de dépendance, de handicap, de fragilité – contribue amplement à l’amélioration de la qualité des soins. Les gestes ordinaires n’ont, dans ces contextes, plus rien de banal. Et aucun soignant ne contredira l’affirmation selon laquelle le toucher requiert des compétences spécifiques et permet de créer une relation privilégiée. Avant d’être un outil du soin, c’est d’ailleurs le premier sens qui se développe chez le fœtus. Aurélien Guion, infirmier diplômé d’État, titulaire du diplôme universitaire « Prise en charge de la douleur en soins infirmiers » et du diplôme inter-universitaire « Pratiques psychocorporelles et santé intégrative », s’est lancé, entouré de contributeurs d’horizons divers, dans un ouvrage à destination des professionnels de santé autour du toucher et du massage. Notions de base, situations cliniques et témoignages accompagnent les informations à maîtriser pour la compréhension de sa pratique sur le corps. Le point y est fait sur la formation initiale et continue, des liens avec d’autres techniques telles que la relaxation ou l’hypnose sont abordés. Des mises en pratique et en situation sont aussi proposées. L’objectif : montrer combien une approche intégrant les méthodes psychocorporelles est essentielle pour aider les soignants à retrouver du sens dans un exercice de plus en plus complexe.
Toucher et massages dans les soins du quotidien, d’Aurélien Guion, éditions Lamarre, 210 pages, 25 €.