Il se présente comme « médecin de l’hôpital public, de l’hôpital de tous les publics ». Une interne qu’un spécialiste fait pleurer, une dame âgée toute brisée qu’un autre qualifie d’un mot si grossier et violent qu’il la réduit à l’état de détritus, des soignants qui oublient que soigner ensemble est une chance. Quelques lignes pour aborder son enfance et sa grand-mère, d’autres pour pester contre le dossier partagé et rappeler le besoin d’intimité de la médecine. Un recueil de situations, d’instants, d’échanges, de portraits, d’émotions. Des mots légers pour évoquer des endroits parfois graves de l’existence. Les écrits voluptueux de Jérôme Garcia composent un large tableau du sacerdoce du soignant mais en dépeignent si justement la joie, le bonheur qu’il en tire. Une ode à son métier, aux soins nécessaires en cas de baisse du moral.
Soigner est une danse, de Jérôme Garcia, Publishroom Factory, 131 pages, 12 €.