Pour atténuer ses angoisses, Lolo, que sa famille appelle « Bouchon », tente les applications de méditation. Ça ne marche que moyennement. Ce qui marche pour elle, c’est d’écouter les boîtes noires d’avions qui se crashent. Elle vient d’arrêter de fumer, contrairement aux siens qui aiment aussi s’enivrer. Une famille haute en couleur et gorgée de névroses qui doit faire face à une bien mauvaise nouvelle : le patriarche, bon vivant que rien n’arrêtait de profiter de l’existence, est atteint d’une tumeur de plusieurs centimètres inopérable au niveau du côlon. Évidemment, il préfère mourir avec panache, en Suisse ou en Belgique, là où l’euthanasie est légale, plutôt que de tenter de repousser l’échéance grâce à la chimiothérapie. La grande sœur de Lolo, elle, est enceinte et ne parvient pas à arrêter de fumer. Si le propos semble grave, le ton, lui, alterne entre une tragédie excessive pour en limiter l’impact et une comédie nerveuse pour en exacerber les contours. La mini-série Bouchon, à travers la maladie sur laquelle chacun a un avis qu’on n’a pas toujours envie d’entendre et les névroses que personne ne sait assumer, est la chronique loufoque d’une famille à la fois hors norme et comme celle de n’importe qui. Une création rafraîchissante, sincère et lucide, en huit épisodes de 15 minutes, autour d’émotions qui nous animent tous et de situations face auxquelles chacun a pu se retrouver.

Bouchon de et avec Éléonore Costes sur arte.tv