L'infirmière n° 046 du 01/07/2024

 

ÉDITO

Pascale Thibault  

Rédactrice en chef

La situation semblait très prometteuse, se présentait sous les meilleurs auspices. Le ministre, favorable aux infirmières, voulait aller vite, les signatures des décrets et autres mesures d’application étaient imminentes. C’était sans compter sur un vote, et ses conséquences…

Car, qu’il s’agisse des textes officiels portant sur les évolutions de la formation infirmière, les attendus concernant l’exercice infirmier, ou plus largement, la loi sur la fin de vie, tous les travaux en cours (pour bon nombre d’entre eux sur le point d’aboutir) sont à nouveau reportés, peut-être même enterrés définitivement. Et avec eux, tout le travail entrepris depuis des mois, parfois des années…

Si cette situation peut réjouir les réfractaires aux réformes, dans le cas de la profession d’infirmière, cet abandon des projets laisse majoritairement la sensation d’un immense gâchis. Et risque certainement d’engendrer, chez les plus pessimistes, un sentiment de lassitude et d’écœurement.

Quelles que soient les orientations politiques du gouvernement à venir, il sera nécessaire, pour la profession, que ses représentants se positionnent afin que le travail déjà entrepris ne soit pas balayé d’un revers de main, ce que la plupart des instances ordinales, syndicales et associatives ont déjà appelé de leurs vœux. Il leur faudra afficher une volonté sans faille, faire preuve d’un leadership fort, d’une cohésion inébranlable pour tenir face à l’incertitude et souhaiter qu’enfin, un alignement des planètes soit favorable à la profession infirmière pour qu’elle bénéficie des évolutions indispensables au système de santé.