Ils sont jeunes, sportifs, fêtards, drôles, très drôles, en couple ou non, étudiants, viennent de quitter le foyer familial. Des jeunes en forme, pleins de vie. La vingtaine à peine. L’insouciance. Jusqu’au choc frontal avec un mot : cancer. Une petite douleur qui traîne depuis quelques jours, une fatigue… Et un diagnostic que l’on n’imagine pas recevoir à cet âge. « Mais je suis 50 ans trop jeune, non ? », demande avec humour Lucie, 26 ans, à qui l’on a détecté un cancer rare de l’ovaire. Il faudra lui retirer tout le système reproductif. Marriah, elle, fut amputée du pied puis de la jambe entière à cause d’un cancer des os. Elle s’amuse sur Instagram : « Elle est passée où ma jambe ? Tu peux la retrouver s’il te plaît ? » Jolann, 21 ans, s’est battu contre une leucémie. Lors d’une hospitalisation, sa compagne et lui ont filmé leur « nouvel hôtel » pour les réseaux. Il y a Victorine, enfin, 32 ans, un cancer de l’utérus à 27 ans, un cancer du sein à 30 ans, type « assez virulent ». Tous ont partagé leur lutte, leurs émotions sur les réseaux sociaux pour soutenir d’autres jeunes face à une telle épreuve. Leur force est de le faire avec créativité, humour, sincérité, sans filtre. Ce qui les a motivés, c’est justement le besoin de trouver quelqu’un à qui se référer pour savoir à quoi s’attendre. Lucie, Marriah, Jolann, Victorine sont devenus, grâce à leur soif de guérir, ces référents, des modèles de résilience. « Ça n’arrive pas qu’aux autres. » Le documentaire Les Vivants, c’est une formidable démonstration d’humilité, de combativité. De vie.
Un documentaire sensible et puissant.
Les Vivants, de Hélène Lam Trong et Jérémy Bulté sur france.tv/slash