« Je vais me tuer. Voilà, c’est dit. J’ai quatorze ans et je vais mourir. » Alice Develey (journaliste littéraire au Figaro) est revenue de l’enfer et a choisi de consacrer son premier roman à le raconter. Par le biais d’une autre Alice, son personnage. Sous la forme d’un carnet de bord, ce double peint l’univers quasi carcéral de sa chambre située dans l’unité de pédiatrie puis de psychiatrie où on l’a emmenée de force pour soigner son anorexie - elle ne pesait plus que 30 kg. La nuée de blouses blanches qui s’abat sur elle pour des examens et des contentions fait de son corps une prison. Et c’est de sa plume trempée dans l’acide que l’autrice fait jaillir une souffrance jamais entendue - ou qu’on ne veut pas entendre - et qui ne manquera pas de susciter des débats.

Tombée du ciel, d’Alice Develey, Éditions de L’Iconoclaste