L'infirmière n° 051 du 01/12/2024

 

CHAMBRE DISCIPLINAIRE NATIONALE DE L’ORDRE INFIRMIER

INFIRMIERS ASSESSEURS

Adrien Renaud  

Dominique Daniel Fassina et Hubert Fleury sont tous deux infirmiers, et ils ont choisi d’être assesseurs à la Chambre disciplinaire nationale de l’Ordre des infirmiers. Ils partagent les dessous d’une activité aux confins du droit et de la santé.

Comment votre parcours vous a-t-il menés à être assesseurs à la Chambre disciplinaire nationale ?

Dominique Daniel Fassina : J’ai commencé par m’engager à l’Ordre au moment de sa création, car j’avais envie de faire partie de l’aventure. Puis j’ai vu le nombre de litiges monter, et j’ai souhaité m’intéresser à cette problématique particulière. L’outil était à construire, nous étions tous au même niveau de connaissances, nous apprenions ensemble, c’était grisant de s’engager dans cette voie.

Hubert Fleury : J’ai, de mon côté, commencé par être un usager de l’Ordre : j’étais en conflit avec un confrère, et c’est à cette occasion que je suis entré pour la première fois dans un conseil de l’Ordre. Et en tant qu’usager, j’ai trouvé que ce qu’il s’y passait avait du sens. Je me suis présenté aux élections ordinales suivantes, j’ai été élu, j’ai participé aux conciliations. Constatant que, souvent, celles-ci n’aboutissaient pas, j’ai en quelque sorte suivi les dossiers [voir encadré, NDLR] en devenant assesseur d’abord au niveau régional, puis à la Chambre nationale.

Comment concilie-t-on une activité infirmière avec celle de la Chambre disciplinaire ?

H. F. : J’ai d’abord été libéral : j’avais les dates en amont, et nous prévoyions le planning avec mes collègues en fonction. Je venais sur mes jours de repos, ou, si ce n’était pas possible, j’avais une remplaçante. J’ai maintenant une activité salariée, et j’arrive à m’absenter avec l’autorisation de mon employeur. Si ces absences représentent...