Qu’il s’agisse de permettre à une personne âgée déficiente de rester dans le confort de son environnement, d’assurer un retour d’intervention chirurgicale le plus rapidement possible, ou d’être capable de réaliser sa dialyse en toute autonomie chez soi, l’objectif est le même : sortir le soin hors les murs de l’hôpital.
Selon l’expression consacrée, « le virage domiciliaire » est à présent une réalité bien installée, comme l’illustrent parfaitement différents articles de ce numéro. On ne peut que se réjouir de ces évolutions, d’autant que les exemples présentés ici sont loin d’être isolés. Citons, entre autres, le récent décret qui permet de confier des séances de chimiothérapie par perfusion à un service d’hospitalisation à domicile.
À l’heure où la démographie des professionnels de santé - en particulier médicaux - préoccupe autant la population que les pouvoirs publics, il est intéressant d’assister à ce grand mouvement qui allie soins et maintien du patient dans ses conditions de vie habituelles. Au-delà des intérêts matériels et financiers, les répercussions positives sur le psychisme des malades et celui de leur entourage sont évidentes.
Le train est en marche et les avancées sont notables. Outre les nombreuses difficultés à surmonter, tout l’enjeu consiste donc à soutenir ces initiatives qui visent à renforcer le lien entre une médecine hospitalière, souvent hautement technique, et son transfert au domicile des patients. Une chose est sûre : cela ne pourra s’accomplir sans le savoir-faire et les compétences des infirmières.