2022 se termine sur des notes bien pessimistes, comme le mettent en évidence plusieurs actualités de ce dernier numéro de l’année.
Des promesses ont été faites pour le printemps 2023. Mais cet horizon paraît lointain et ces intentions restent des chimères pour celles et ceux qui, au chevet des malades, rencontrent des difficultés qui semblaient faire partie du passé : manque de lits – pire, pénurie de médicaments – et, plus que tout, manque de bras et de compétences pour faire ce que nous savons faire de mieux au sein du système de santé français. Sans compter la désaffection pour les professions du soin, qui s’amplifie.
Des lueurs existent pourtant au loin : promesses financières, Conseil national de la refondation. Mais elles paraissent bien faibles au regard de l’obscurité dans laquelle se trouvent certains secteurs : pédiatrie, blocs opératoires, psychiatrie, urgences, pour ne citer qu’eux. Ces points de vue sont partagés entre soignants et patients, ce qui n’a pas toujours été le cas, les professionnels ayant souvent eu tendance à noircir la situation au regard des perceptions des soignés, sans doute parce que jusqu’alors, et malgré les alertes, ils « assuraient ».
Aujourd’hui, la donne est nouvelle : les professionnels préfèrent rendre leur blouse, renoncer à soigner, et c’est bien là une problématique inédite à laquelle il faudra trouver des solutions en 2023…
Dans l’attente de ce nouveau chantier, que chacune et chacun profite de ce qu’il est habituel d’appeler la « trêve des confiseurs » pour se reposer, recharger ses batteries, faire le plein de sérénité et d’énergie. Afin que nous trouvions les ressources nécessaires pour continuer à prendre soin et contribuer efficacement aux défis qui nous attendent.