ACTUALITÉS
Il y a 20 ans, la loi Kouchner garantissait l’accès aux soins palliatifs. Pourtant, aujourd’hui, « Les dispositifs restent encore inégalement répartis sur le territoire national », déplore Laure Hubidos, fondatrice de la première Maison de vie en 2011 à Besançon et présidente du Collectif national des maisons de vie. Plus de 20 départements ne comptent aucune unité de soins palliatifs (USP) et il existe moins de 500 équipes mobiles de soins palliatifs (EMSP) dans notre pays. Les Maisons de vie, lieux d'accueil, d'accompagnement et de répit pour des personnes gravement malades ou en situation palliative, peinent à se répandre en raison de nombreux écueils car « Les cadres juridiques et financiers ne sont pas adaptés ». De fait, ces structures, à la frontière entre le sanitaire et le médicosocial, ne disposent pas d’un cadre réglementaire qui leur est propre. Pourtant, ces lieux alternatifs entre l’hôpital et le domicile, favorables à un « accompagnement à dimension humaine », seraient sources d’économie : « Le coût d'un séjour hospitalier est en moyenne de 1 500 euros par jour (tous services confondus) alors que le prix de la journée dans une Maison de vie est de l'ordre de 250 euros par jour », détaille la spécialiste.
Libération, 6 mars 2023
L’AP-HP diffuse une série de podcasts qui nous plongent « au cœur de la santé avec les femmes et les hommes qui font l’AP-HP », à raison d’un nouvel épisode tous les 2 mois. Intitulée « Dans la seringue », cette série offre à tout un chacun la possibilité de découvrir les coulisses du premier CHU européen afin de mieux appréhender les maladies et leur prise en charge. Chaque épisode, d’une durée de 15 à 20 minutes, est une immersion dans un service. Huit épisodes sont disponibles : Innover au service des plus âgés à l’hôpital Emile-Roux, Prendre soin des plus précaires à l'Hôtel-Dieu, Vivre avec une addiction à l'hôpital Paul-Brousse, Réapprendre à apprendre à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, Apaiser les esprits troublés par les traumas à l’hôpital Avicenne, De battre mon cœur n’a cessé à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, Myélome : l’invisible cancer du sang vu depuis l'hôpital Saint-Louis, enfin Réparer les cerveaux à l’hôpital Bicêtre.
À écouter sur toutes les plateformes de téléchargement de podcasts ou depuis le site https://www.aphp.fr/connaitre-lap-hp/dans-la-seringue-une-serie-de-podcasts-au-coeur-de-la-sante-avec-les-femmes-et-les
Le Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge (HCFEA) a rendu un rapport sur la souffrance psychique des enfants qui révèle l’impasse de notre système en termes de prise en charge. Alors que les soins de première intention recommandés ne sont pas pharmacologiques, le rapport alerte sur la croissance exponentielle de prescription de médicaments psychotropes, bien au-delà des cadres réglementaires et des consensus scientifiques internationaux, faute de soins adaptés. Chez l’enfant souffrant de troubles psychiques, trois prises en charge prioritaires sont recommandées : les pratiques psychothérapeutiques, éducatives, de prévention et d’intervention sociale.
The Conversation, 13 mars 2023.
D’après la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), le nombre de signalements de dérives sectaires a augmenté de 33 % en 2021, pour atteindre 4 020. Un quart des saisines relève du domaine de la santé, elles concernent à 70 % des approches alternatives (il en existe 400) comme la naturopathie, l'iridologie, l'hypnose, la sophrologie, le jeûne thérapeutique, etc. Des pratiques ni réglementées, ni standardisées. Une dérive sectaire débute en général dans le cabinet d’un praticien et peut toucher toute personne, quels que soient sa catégorie sociale ou son lieu de vie. « Elle est favorisée par la relation asymétrique qui existe entre le patient et le « soignant », explique Christian Gravel, président de la Miviludes. Fragilisé par la souffrance ou l'inquiétude liée à sa maladie, le premier accorde sa confiance au second, lequel prend alors sur lui un certain ascendant. Conséquence : n'importe quel pseudo-thérapeute peut en profiter pour exercer une emprise sectaire. » La croissance des déserts médicaux serait favorable à l’essor de la médecine non conventionnelle. Non sans risque : l’emprise peut mener le patient à abandonner des soins « éprouvés scientifiquement, au profit de ceux proposés par le pseudo-thérapeute, ce qui peut induire des complications, voire le décès ».
Science et vie, 22 février 2023.