Le Cefiec – Comité d’entente des formations infirmières et cadres – a publié un livre blanc sur « L’activité des formateurs en instituts de formation ». Issu du travail de son collège de cadres de santé formateurs, il met en lumière la richesse du métier à l’heure de l’universitarisation.
« L’idée d’un travail sur l’activité des cadres formateurs m’est venue en amont des Journées nationales d’étude de la Rochelle en 2021 », se souvient Michèle Appelshaeuser, qui avait accédé à la présidence du Cefiec l’année précédente. « Après un temps d’observation et de discussion avec les uns et les autres, j’ai réalisé combien on ne mettait pas suffisamment en lumière le travail des cadres formateurs. Cela nous a conduits à engager un travail autour de leur pratique. » Un état des lieux d’autant plus d’actualité et nécessaire que l’universitarisation de la formation infirmière interroge l’avenir des missions des formateurs.
Cette mission a été pilotée par deux membres du bureau du Cefiec : Isabelle Bayle, vice-présidente recherche innovation, et Marielle Boissart, vice-présidente formation infirmière initiale, avec l’appui d’un groupe de travail composé de deux formateurs de chacun des 22 CER (comité d’entente régional) de France. Pendant un an, ils ont questionné la dynamique évolutive du métier de formateur.
Ce travail a abouti au livre blanc intitulé « L’activité des formateurs en instituts de formation », dont voici un bref résumé*.
« Dans un contexte de construction disciplinaire en sciences infirmières, les champs d’activité la constituant (fondamental, clinique, management, formation, politique) apportent un éclairage aux 6 thématiques ressorties comme prévalentes de l’activité des formateurs. » Ces six thématiques sont les suivantes : la posture, l’ingénierie pédagogique, l’accompagnement, l’innovation, l’identité formateur et la collaboration. « Les enquêtes réalisées dans le cadre de ce collège ainsi que les échanges produits lors des différents séminaires interrogent les trois niveaux de professionnalisation mobilisés dans l’exercice du formateur d’Ifsi » : le niveau, social, le niveau pédagogique et celui des acteurs. Enfin, ce travail définit cinq profils pour les équipes de formateurs de demain, requérant l’expertise métier : mono-appartenant instituts de formation, bi-appartenant instituts de formation/clinique, bi-appartenant instituts de formation/université, bi-appartenant université/clinique et mono-appartenant universitaire.
Ce livre blanc souligne « la richesse de l’activité du formateur aujourd’hui avec des zones de jonctions entre activité pédagogique, accompagnement, innovation et collaboration. Le formateur doit développer une posture de transmetteur de professionnalisme face à l’évolution du système de soins et du profil des apprenants », explique le Cefiec dans un hors-série dédié aux Journées nationales d’étude (JNE) 2022, au cours desquelles une synthèse de ces travaux a été présentée.
« C’est une première étape », souligne Michèle Appelshaeuser, estimant que ce livre blanc peut aider à savoir « comment on peut construire l’avenir du cadre formateur, en affinant les différents profils mis en lumière ». Le Cefiec entend bien faire de cette « source inestimable de références, de réflexions menées par les cadres formateurs », un outil de choix pour les instances impliquées dans l’avenir de la profession.
* La synthèse du livre blanc est disponible sur https://www.cefiec.fr