L'hôpital dans la rue

des manifestations en pagaille, ce mois-ci. Après les syndicats de médecins hospitaliers, c'était au tour, le 17 avril dernier, des grands professeurs de médecine de s'élever contre la loi «Hôpital, patients, santé, territoires» (HPST), qui devait être examinée au Sénat le 11 mai. La manifestation du 28 avril dernier, lancée à l'appel du Mouvement de défense de l'hôpital public (MDHP), de l'intersyndicale des personnels de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (CFE-CGC, CFTC, CFDT, SUD, USAP-CGT, FO), du Syndicat des internes des hôpitaux de Paris (Sihp) et du Syndicat des chefs de clinique-assistants des hôpitaux de Paris (SCCAHP), de l'Intersyndicat national des praticiens hospitaliers (INPH), de la Confédération des praticiens des hôpitaux (CPH) et du Syndicat de la coordination nationale des médecins hospitalo-universitaires (SCNMHP) a réuni l'ensemble des personnels hospitaliers. Et heureusement, il y avait foule pour battre le pavé et défendre l'accès aux soins pour tous et la qualité des soins. De manière unitaire et déterminée, l'hôpital est descendu dans les rues des grandes villes, contre la «loi Bachelot», la loi «Hôpital, patient, santé et territoire». Une manifestation qualifiée «d'historique», pour le maintien d'un hôpital public «pas géré comme une entreprise privée», pouvait-on entendre dans les cortèges nationaux. Beaucoup de médecins, beaucoup d'infirmiers, d'étudiants. La manifestation nationale a associé l'ensemble des personnels, prouvant, une fois de plus, que l'hôpital public était capable de se mobiliser, de se protéger contre des lois allant à l'encontre du fonctionnement même d'un service public digne de ce nom. Prochain rendez-vous pour la défense de l'hôpital public prévu le 14 mai. Gageons qu'il sera au moins tout aussi important que le précédent.