Éditorial
une unité de soins psychiatriques, quelque part en France... il fait soleil ce jour-là, pour l'opération portes ouvertes, et les visiteurs sont accueillis dans une atmosphère tranquille. Soignants et soignés sont là, sans signes distinctifs, ni badges, ni blouses. Ici, on échange quelques mots, là, on propose un café ou un jus d'orange.
Quelqu'un a décidé de préparer un gâteau. Un autre lui propose son aide. Les uns expliquent et répondent aux questions des autres. Celui-là semble flâner comme s'il y avait quelque chose à déguster. Celle-là est là, simplement, comme ça... Un collègue, venu d'un établissement voisin, m'interpelle : « Eh bien dites donc, ça a l'air drôlement détendu ici ! »
Je ne sais pas pourquoi mais voilà éveillé chez moi un sentiment étrange : il faut certainement que je me méfie. Que voulait-il insinuer ? Suggérait-il quelque chose ? Non, je suis trop interprétatif, évidemment... Il ne viendrait à l'esprit de personne de trouver à redire à une atmosphère détendue.