Une légitimité qui ne fait pas l'unanimité - Objectif Soins & Management n° 179 du 01/10/2009 | Espace Infirmier
 

Objectif Soins n° 179 du 01/10/2009

 

Actualités

ORDRE INFIRMIER → Alors que l'inscription au tableau de l'Ordre des infirmiers est prolongé jusqu'à la fin du mois, des voix continuent de s'élever pour dénoncer sa légitimité et le montant de la cotisation.

Les manifestations ou oppositions à l'Ordre national infirmier (ONI) et son appel à cotisation se multiplient à l'appel d'une intersyndicale* unie plus que jamais pour un boycott pur et simple de l'Ordre : depuis peu, elle demande même l'abrogation de la loi mettant en place les ordres relevant des professions de santé.

Le 10 septembre, Sud Santé est venu manifester son mécontentement à la présidente de l'Ordre, Dominique Le Boeuf, lors d'une réunion organisée à Lille par une association d'infirmiers pour mieux comprendre le rôle et les missions de l'Ordre : « nous demandons que la procédure d'inscription automatique à l'Ordre, inscrite à l'article 63 de la loi HPST, soit respectée et rappelons qu'un décret d'application est nécessaire », jugeant que l'appel à cotisation lancé par l'ONI s'apparentait à du «racket». Des accusations rejetées en bloc par la présidente de l'Ordre : « Ce sont des parlementaires qui ont voté pour que soit institué l'ONI », a-t-elle alors indiqué lors de cette rencontre-débat.

Depuis, le ton est monté d'un cran et nombreux sont celles et ceux qui ne renvoient pas les dossiers d'inscription à l'Ordre, qui les brûlent ou les renvoient mais sans le code-barres nécessaire pour l'identification. Le débat ne risque pas de s'éteindre de sitôt, les syndicats multipliant courriers au ministère de la Santé et actions de boycott. De son côté, l'Ordre a annoncé une prolongation des inscriptions au tableau de l'Ordre, tout en rappelant aux réfractaires les sanctions encourues en cas de non-inscription à l'ONI.

* CGT, CFDT, CFTC, FO, SNICS-FSU, Sud Santé, UNSA.