Mortel, le virus

nous ne cesserons jamais de le dire, de le rappeler, d'insister : le sida continue sa mortelle course. Avec plus de 2,7 millions de personnes infectées par le virus en 2008, le VIH/sida est la maladie infectieuse la plus mortelle au monde. On estime que, chaque année, 2 millions de personnes en meurent (source Organisation mondiale de la santé). Les associations, à l'occasion de la Journée mondiale contre le sida le 1^er décembre dernier, crient « 6 000 morts par jour : la crise a ses coupables », à savoir les chefs d'État des pays riches, selon l'agence de presse médicale. L'une des revendications des militants était l'accès universel au traitement anti-VIH, que les dirigeants du G8 s'étaient engagés à atteindre en 2010. Et, en la matière, il y a encore beaucoup, beaucoup de travail à faire. Incroyablement lentement, les choses avancent, malgré tout. Par exemple, l'inauguration par l'association Sida info service (SIS) du «Le 190», premier centre de santé sexuelle à Paris (xx^e), souhaitant ainsi développer une approche différente de la lutte contre le VIH/sida, adaptée aux nouvelles demandes de populations spécifiques. Le virus le plus mortel et le plus actif au monde reste le sida, qui continue de tuer sans relâche. Seules défenses contre lui : la protection, la prévention et le dépistage anomyme et gratuit régulier. Encore trop de femmes découvrent leur séropositivité à l'occasion de leur grossesse et beaucoup trop d'enfants sont atteints ou orphelins : il est urgent de se prendre en main, nous qui en avons la possibilité, bien au chaud dans nos pays développés.