Des sapeurs pompiers au chevet d’Haïti

12 janvier 2010. Un séisme de magnitude 7 fait trembler Haïti, touchant en plein cœur sa capitale Port-au-Prince. Haïti, déjà en proie à une très dure précarité économique, à une extrême pauvreté, a subi l’indicible.

Le 24 février dernier, un mois et demi après le tremblement de terre, le Bureau des Nations Unies pour les affaires humanitaires, citant la direction de la Protection civile haïtienne, recensait 222 500 morts, 310 900 blessés, environ un million de personnes à la rue et plus de 1,5 millions de sinistrés.

Face à ce drame humain et social, la mobilisation de nombreux pays a été presque immédiate. La France a envoyé des secours venant de Guadeloupe, de Martinique et de métropole. Des infirmiers (cf. n° 184 page 4), des médecins, des urgentistes, des sapeurs pompiers, entre autres.

C’est dans ce contexte que l’équipe de sapeurs pompiers du Val d’Oise a atterri le 17 janvier dernier à Port-au-Prince. Ils ont découvert un pays ravagé, des habitants désespérés et désœuvrés. Ils ont dû aller vite, soigner, agir et réagir, opérer, trouver des solutions pour palier les manques sans nuire aux soins, s’organiser et gérer. Gérer leurs émotions, gérer l’organisation afin de trouver les moyens de faire le nécessaire avec les moyens – parfois rudimentaires – dont ils disposaient.

Ce cahier du management un peu particulier retrace leur parcours dans cet épisode douloureux d’une des plus grandes catastrophes naturelles survenues en Amérique latine et aux Caraïbes.

Lise Kipman, rédactrice en chef