« Cette loi ne résoudra pas tous les problèmes de notre système de santé, mais elle nous dirige de façon décisive dans la bonne direction. C’est cela le changement », a déclaré Barack Obama. Adoptée le 21 mars dernier, cette loi est l’épilogue d’une lutte entre démocrates et républicains qui dure depuis un an. Ce n’est pas une réforme radicale, puisqu’elle s’inscrit sur le long terme (sa mise en œuvre devrait durer quatre ans). Ce n’est pas non plus une réforme révolutionnaire. Mais c’est historiquement et socialement une réforme extrêmement importante : elle va permettre à 31 millions d’Américains d’être protégés par un système d’assurance maladie alors qu’ils ne l’étaient pas auparavant. Et ce pas franchi est remarquable. Ainsi, le gouvernement américain entend couvrir 95 % des citoyens de moins de 65 ans et des handicapés. Les plus âgés ont déjà un système d’assurance publique, le Medicare, tandis que le Medicaid protège les foyers à très faibles revenus. La plupart des Américains seront désormais obligés de s’assurer, sous peine de se voir infliger des pénalités. Aides et crédits d’impôts viendront aider les familles les plus pauvres à payer leurs cotisations. Pour tous ceux qui pourront enfin bénéficier de soins adaptés, pour tous ceux qui travaillent en milieu hospitalier, cette réforme était indispensable, socialement, économiquement et en matière d’organisation des soins. Et « c’est cela le changement ».