Objectif Soins n° 189 du 01/10/2010

 

Actualités

Sandra Mignot  

OUVERTURE → Un nouveau venu dans le paysage de la périnatalité : l’hôpital mère-enfant de l’Est parisien s’est intallé dans le XIe arrondissement.

L’hôpital mère-enfant de l’Est parisien vient d’ouvrir ses portes dans les anciens locaux de l’hôpital Pierre-Rouquès, rue des Bluets. Cet établissement de soins de suite spécialisé en périnatalité était attendu depuis longtemps dans la capitale, où il est le premier du genre. « Il y a environ dix ans que l’association Horizons, gestionnaire de l’hôpital, cherchait le moyen d’accueillir des femmes présentant des problématiques d’instauration du lien mère-bébé, un peu comme le fait l’hôpital du Vésinet », souligne Florence Sahraoui, la directrice de la structure.

Ici, les patientes sont accueillies enceintes ou avec leur enfant de moins d’un an en hospitalisation complète. Elles sont adressées sur orientation médicale, avec généralement l’association de problématiques somatiques, d’addictions ou de troubles psychiatriques équilibrés. L’établissement peut également recevoir des mineures sous ordonnance de placement judiciaire ou dont le nourrisson est lui-même sous ordonnance de placement provisoire. Déjà 45 admissions – pour les 23 lits et 17 berceaux dont disposent le service – ont été réalisées depuis l’ouverture en avril dernier et 28 sorties ont été enregistrées. « Nous sommes surtout dans une attitude d’évaluation et d’étayage du lien mère-enfant plutôt que dans la prise en charge de troubles aigüs, souligne la directrice. Et dès l’admission, nous réfléchissons au réseau qui pourra être mis en place autour de la femme et de ses enfants pour poursuivre l’accompagnement après la sortie. »

L’équipe compte des puéricultrices, des auxiliaires de puériculture, un pédopsychiatre, un psychiatre, un pédiatre, un gynécologue, un médecin généraliste mais aussi un staff socio-éducatif (éducatrice de jeunes enfants, éducatrice spécialisée, assistante sociale, psychologue). « Le généraliste est là pour prendre en charge les demandes somatiques qui concernent tout de même 80 % de nos patientes. Ce sont souvent des personnes en grande précarité et il y a parfois des pathologies qui “traînent” depuis longtemps », résume Virginie Harault, la sage-femme cadre du service. Celle-ci note aussi une difficulté à recruter des puéricultrices : « C’est pourquoi nous faisons pour l’instant appel à des sages-femmes. » Le projet est financé à 90 % par la CPAM et à 10 % par la ville de Paris.