Objectif Soins n° 190 du 01/11/2010

 

Revue de presse

Claire Pourprix  

La demande dans le domaine de la santé mentale a fortement augmenté mais l’internement n’est plus l’unique mode de prise en charge des patients. Hôpitaux de jour ou de nuit, centres de crise, centres d’accueil à temps partiel, “maisons communautaires” gérées par les patients, familles d’accueil… On ne pense plus en termes de guérison/ maladie, mais de “continuum de la maladie”, avec une montée en puissance de la dimension de réinsertion sociale. Dans ce cadre, le patient devient acteur de son changement. La quête d’autonomie recherchée pour le patient n’est toutefois pas la même, selon le type de prise en charge psychiatrique qui le concerne.

Ainsi, Livia Velpry, qui a étudié le fonctionnement quotidien d’un centre médico-psychologique, relève trois registres de comportement des professionnels : le laisser-faire, le faire pour et le faire faire. Un schéma de progression idéal mais théorique qui s’affronte à la réalité. Car tous les patients n’arrivent pas à franchir les différents stades vers l’autonomie et pas forcément au rythme progressif que l’on attend d’eux.

Sciences humaines, n° 220, novembre 2010. 38, rue Rantheaume, BP 256, 89004 Auxerre cedex.