COMMUNICATION → Le 9e congrès de l’Association française des gestionnaires de risques sanitaires (Afgris) s’est tenu à Saint-Denis (93) les 14 et 15 octobre derniers. L’occasion de mesurer l’ampleur du chemin accompli en la matière et du travail restant à réaliser pour tendre vers plus de qualité dans les établissements de santé.
Confrontés de plus en plus au binôme “contraintes de sécurité” versus “contraintes économiques”, les gestionnaires de risques ont mis en place différentes méthodes qui tendent toutes à concilier qualité et sécurité des soins avec la satisfaction du patient. Un défi que le Pr Jean-François Quaranta, président de la coordination des vigilances au CHU de Nice, a expliqué avoir relevé avec la mise en place, lors de la préparation de la certification V2010 du CHU niçois, d’une direction “Parcours patient, qualité, risques et évaluation”.
Avec une finalité avouée : celle « d’organiser le management qualité » et formaliser des liens concrets entre la Commission médicale d’établissement (CME), la direction générale du CHU, les pôles et les directions fonctionnelles. Au final, un dialogue accru entre les différentes instances pour un maximum de sécurité et de qualité.
D’autres expériences ont également été abordées lors de ces deux journées placées sous le signe du partage : trois ateliers ont ainsi fait le point sur les chutes, les événements indésirables liés aux médicaments et l’identito-vigilance. Cette dernière relève assez souvent d’un casse-tête pour le gestionnaire des risques qui doit prendre en compte de nombreuses données : redondance de l’information, patients non-communicants et éthique liée à la personne.
Le cas des personnes âgées a largement fait l’objet de communications : c’est évidemment une thématique grandissante à l’hôpital car le sujet âgé est un patient spécifique dans les structure de soins. Son accueil aux urgences doit faire l’objet du plus grand soin, selon le Dr Nathalie Faucher, gériatre à l’hôpital Bichat (Paris), tandis que le Pr Robert Moulias a milité pour plus d’humanité pour une qualité des soins accrue, notamment pour éviter la maltraitance.