Roselyne Bachelot : l’absente repérée

Des Iade remontées, des Ibode accusant la ministre de vouloir « la mort » de la profession, des files d’attentes devant les stands des principaux syndicats, assaillis pour par les questions sur le « droit d’option »…

La méfiance règne

L’absence de Roselyne Bachelot au Salon infirmier lui aura au moins permis d’éviter un accueil aussi houleux que celui qui lui avait été réservé lors de l’édition 2009, mais n’aura malheureusement pas dissipé le climat de défiance qui règne dans la profession : « Quand on est ministre, c’est normal d’aller au front pour expliquer les réformes que l’on fait. Il faut assumer !, lance Thierry Amouroux, du syndicat SNPI CFE-CGC. Roselyne Bachelot avait dit que l’année 2010 serait celle de l’infirmière, alors, boycotter le Salon infirmier, c’est un peu dommage. » L’absence ministérielle serait, selon lui, due à une crainte d’être interpellée par les Iade, fortement mobilisées en octobre.

Autre dossier chaud, sur lequel la ministre a perdu une occasion de s’exprimer : celui de la formation et des mesures transitoires pour les infirmières en poste : « Il n’y a rien eu de neuf pour elles depuis septembre 2009 », regrette Thierry Amouroux.

Le remaniement ministériel en cause ?

Joëlle Kozlowski, présidente du Cefiec, estime de son côté que c’est la perspective du remaniement ministériel qui a dissuadé Roselyne Bachelot de se déplacer : « Quand un ministre intervient, c’est pour donner une visée, des objectifs… » L’accueil que les infirmières auraient réservé à la ministre n’aurait de toute façon pas été des plus chaleureux, note-t-elle.

L’an prochain, ce sera au tour des cadres d’être en première ligne, puisque leur “droit d’option”, entre la catégorie A et une catégorie A améliorée, s’ouvrira au premier semestre 2012. Reste à savoir si Xavier Bertrand honorera alors son invitation annuelle au Salon.