SOINS → L’amélioration de la culture de la sécurité à l’hôpital passe par une déculpabilisation et par une pénalisation du défaut de déclaration.
« Merci à l’infirmière qui a fait une erreur et qui dit : “Je me suis trompée.” Lorsque cela se produit, la réponse ne doit pas être de l’envoyer dans le bureau du directeur… » En quelques mots, Gwenaël Rolland-Jacob, chef du service d’hygiène hospitalière et épidémiologique au centre hospitalier de Cornouailles, résume l’impératif d’une gestion décomplexée et rationnelle de l’erreur à l’hôpital, à l’occasion des rencontres de la Haute Autorité de santé (HAS), les 2 et 3 décembre derniers.
Les initiatives et dispositifs d’amélioration de la sécurité, il est vrai, se multiplient : l’European Vision Network for Patient Safety (EUNaPaS), lancé en 2008 dans les vingt-sept pays de l’Union européenne pour promouvoir la sécurité du patient, les High 5s, initiés en 2006 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour prévenir cinq grands problèmes de sécurité, et partiellement mis en œuvre en France
1 - Les High 5s concernent la sécurité de la prescription médicamenteuse aux points de transition du parcours de soins, la prévention des erreurs de site et de procédure en chirurgie, les erreurs de communication au cours du transfert des patients et la lutte contre les infections associées aux soins et les médicaments concentrés injectables. La France a rejoint les High 5s pour les deux premiers de ces protocoles standardisés.
2 - La check-list de la HAS est une adaptation du programme OMS “Safe surgery saves lives”.