Les CHU constituent les piliers de notre système de soins. Bien qu’ils forment et emploient la “fine fleur” de la médecine, leur bon fonctionnement est mis à mal par la loi HPST, qui les met sous le contrôle des Agences régionales de santé chargées de veiller à tailler dans les coûts et à favoriser les rapprochements public/privé. La grève tenace menée au sein de l’hôpital Tenon cet automne ainsi que d’autres mouvements sociaux hospitaliers témoignent de ce malaise que connaissent les établissements publics sondés par le Nouvel Observateur pour établir son palmarès des hôpitaux et cliniques. Ce dernier est le premier établi à partir des données d’hospitalisation issues du Programme de médicalisation des systèmes d’information (PMSI) de 2009. Il a pour intérêt de considérer dans un même classement les établissements publics et privés, soit en tout plus de 1 600. Le classement, qui s’appuie sur la nouvelle classification des groupes homogènes de malades, livre un tableau d’honneur de trente établissements (le groupe de la Pitié-Salpêtrière, de l’AP-HP, arrive en tête), ainsi que des classements par spécialités.
Le Nouvel Observateur, du 2 au 8 décembre 2010. 10-12 place de la Bourse, 75081 Paris cedex 02.