CRÉATIVITÉ → Établissements, associations et pouvoirs publics se mobilisent pour implanter et développer les pratiques artistiques et culturelles à l’hôpital.
À l’heure où le projet de loi sur la réforme de l’hospitalisation sous contrainte en cas de maladie mentale est sur le point d’être examiné par l’Assemblée nationale, et dans le cadre de la semaine d’information sur la santé mentale, la fondation Réunica Prévoyance et l’établissement public de santé (EPS) Erasme d’Antony ont proposé jusqu’au 31 mars 2011 une programmation culturelle riche sur le thème “Comment prendre soin ensemble ?”, associant des professionnels de la psychiatrie, du social, des usagers et des partenaires culturels.
La matinée de lancement, consacrée à des conférences “Art et culture : quelle contribution aux soins des patients ?” a permis de découvrir au Palais de Tokyo l’exposition Sur les pas des héros, accueillie en décembre dernier au Musée du quai Branly. Les œuvres réalisées au sein d’un atelier animé par le plasticien Éric Pays à l’EPS Erasme – certaines sur des draps de l’hôpital – témoignent de la créativité de ces patients.
Une étude “Art et culture à l’hôpital”, menée par la fondation Réunica Prévoyance et Occurrence Healthcare, révèle notamment que « plus de 90 % des soignants prêtent aux activités artistiques des vertus en termes de socialisation, de vécu de l’hôpital, de ressenti et d’image de soi des patients, et en termes thérapeutiques ». Près de 8 soignants sur 10 « estiment que l’art et la culture ne sont pas assez présents à l’hôpital ». Selon Agnès Metton, présidente de CME d’Erasme, « notre travail est d’essayer de retisser les liens sociaux, ramener les patients vers la vie, vers la ville, vers les autres ». La fondation Réunica Prévoyance, qui estime que l’art et la culture sont pour les patients en psychiatrie « des moyens de stimulations en alternative aux réponses thérapeutiques habituelles », dépense chaque année 350 000 euros en moyenne pour financer des projets d’associations (dont Tournesol, Artistes à l’hôpital, Les Petits Princes, Les Blouses Bleues, SIDVEM, l’Enfant@l’hôpital) et ainsi donner aux personnes hospitalisées « un petit plus de mieux-être ».
En savoir plus : www.fondationreunica.com, www.eps-erasme.fr/actualites-eps-erasme-42.html.
à savoir…
VEILLE SANITAIRE
TUBERCULOSE
La Journée mondiale de la tuberculose, le 24 mars dernier, a constaté une diminution du nombre de cas : 5 276 en 2009 contre 5 758 en 2008, soit une baisse d’un peu plus de 8 %. Les régions Île-de-France et Guyane sont toujours les plus touchées, et les populations les plus exposées restent les personnes SDF et celles nées dans des pays fortement touchés, comme l’Afrique subsaharienne. La couverture vaccinale reste malgré tout insuffisante et l’InVS poursuit sa surveillance.
SANG CONTAMINÉ
MOINS DE RISQUES
L’Institut de veille sanitaire (InVS) relève, dans son sixième rapport sur les accidents d’exposition au sang (AES), une baisse de 16,8 % entre 2004 et 2008. Les améliorations sont surtout dues à l’hygiène (port de gants), mais les AES tiennent encore pour près de 50 % d’entre eux au non-respect de consignes standard, notamment lors de manipulations d’aiguilles. Le personnel paramédical est le plus touché (60 %), suivi du personnel médical (16,5 %) et des élèves (9,5 %).
STUPÉFIANTS
NOUVEAUTÉ
Le Journal officiel du 16 mars 2011 classe la 4-fluoroamphétamine comme substance stupéfiante. Cette drogue de synthèse, vendue surtout via Internet, fait l’object d’une surveillance d’addictovigilance.