Un lip dub pour recruter - Objectif Soins & Management n° 198 du 01/08/2011 | Espace Infirmier
 

Objectif Soins n° 198 du 01/08/2011

 

Actualités

Claire Angot  

INITIATIVE → Face à une pénurie d’infirmières et de kinés, l’hôpital Édouard-Herriot (Lyon) innove en matière de recrutement. En juin dernier, la DRH lançait un lip dub (clip musical) pour attirer les candidatures.

« Toi + moi + nous/Pour tous ceux qu’on accueille/[…] Venez soigner/Allions nos compétences… » Des paroles simples, au son d’une version revisitée du tube Toi + Moi du chanteur français Grégoire, une chorégraphie entraînante : le clip de l’hôpital Edouard-Herriot a créé le buzz sur Internet. Devant la caméra, 119 volontaires issus du personnel s’animent pour vanter les mérites de leur établissement… L’objectif : recruter !

Alors que le CHU emploie plus de 3 000 personnes, pas moins de 33 postes d’infirmières sont actuellement vacants. « Nous avions entendu parler du lip dub enregistré en 2009 à l’hôpital du Sacré-Cœur de Montréal. Il avait créé un surplus de 5 000 candidatures, explique Fanny Fleurisson, directrice des ressources humaines. Cela nous a semblé un bon moyen de s’adresser aux jeunes professionnelles. »

Il a fallu six mois de travail collectif pour que le clip soit diffusé début juin sur le site des Hospices civils de Lyon (www.chu-lyon.fr) et sur les sites de partage de vidéos. Il le sera prochainement dans les Instituts de formation en soins infirmiers et dans des forums emplois. « Un mois après le lancement, nous avons déjà reçu une cinquantaine de candidatures, constate la DRH. C’est une très belle réussite, car les sorties d’écoles d’infirmières se faisant en novembre, à cette période de l’année, nous ne recevons habituellement que très peu de CV. » Et, poursuit-elle, « en interne, cela nous a aussi permis de décloisonner les équipes ». Seule fausse note, le coût du projet : 13 000 euros. Les syndicats y voient un budget qui aurait pu être mieux utilisé.

brèves

À savoir…

FIV

LA VITRIFICATION EMBRYONNAIRE ARRIVE EN FRANCE

C’est une première en France : deux nouveau-nés en bonne santé ont vu le jour cet été après vitrification embryonnaire. La technique a été réalisée à l’hôpital Jean-Verdier (AP-HP) et repose sur la congélation ultrarapide d’embryons obtenus après fécondation in vitro (FIV). Par rapport à la technique habituelle de FIV avec congélation lente, les résultats sont meilleurs : « Cette amélioration technique est notamment associée dans le centre d’AMP Jean-Verdier à une augmentation considérable de taux de survie des embryons », précise le communiqué de presse. Actuellement, 28 grossesses sont en cours suite à la réussite d’une FIV avec ce procédé qui assurent aux couples stériles une survie de quasi 100 % des embryons décongelés contre 50 % dans le cas d’une décongélation lente. Une chance de plus également pour les femmes qui n’ont pas à subir de ponction ovocytaire à chaque nouvel échec, puisqu’une fois les embryons congelés, leur chance de survie est quasiment totale. Cette technique permet également de réduire le risque de grossesse multiple en diminuant le nombre d’embryons transférés. Une réelle révolution dans le champ de l’AMP.