Objectif Soins n° 200 du 01/11/2011

 

Revue de presse

Claire Pourprix  

Et si le surdiagnostic et le surtraitement étaient les écueils du dépistage organisé du cancer du sein ? La publication récente du livre No Mammo ?, de Rachel Campergue, relance le débat sur l’utilité du dépistage en termes de santé publique. L’ouvrage grand public trouve un écho chez les professionnels. La Société française de sénologie et de pathologie mammaire évoque ainsi que, « à vouloir trop bien faire, il est possible qu’on en fasse trop ». Le thème de son congrès annuel, du 9 au 11 novembre 2011, porte ainsi sur le surdiagnostic et le surtraitement du cancer du sein. Ou comment trouver le bon équilibre « entre les bénéfices du dépistage et ses répercussions négatives ». Dans les années 1980, les études réalisées dans les pays du Nord pressentaient une baisse de la mortalité spécifique par cancer de l’ordre de 40 %. Depuis les années 2000, les chiffres ont été largement revus à la baisse et varient d’une étude à l’autre. Certains professionnels de santé avancent que la mammographie devrait être réservée aux femmes à risque. Les nouvelles techniques d’imagerie permettent d’ailleurs de diagnostiquer des lésions de plus en plus petites, dont on ne sait pas – encore – apprécier le potentiel évolutif.

Le Généraliste, n° 2576, 7 octobre 2011. 21 rue Camille-Desmoulins, 92789 Issy-les-Moulineaux cedex 9.