Objectif Soins n° 200 du 01/11/2011

 

Actualités

Claire Pourprix  

ZOOM INTERNET → Spécialisée dans la formation et la recherche en santé publique et action sociale, l’École des hautes études en santé publique (Ehesp) diffuse son savoir au-delà de son campus de Rennes, via son site Internet, www.ehesp.fr.

La santé publique, vaste sujet. À l’École des hautes études en santé publique,l’Ehesp (ex-École nationale de la santé publique), ce sont quelque 70 enseignants-chercheurs qui déclinent cette matière pluridisciplinaire au sein de six départements pédagogiques. Les futurs cadres supérieurs de la fonction publique qui suivent ces formations professionnelles post-universitaires deviendront directeur d’hôpital ou des soins, ingénieur d’étude sanitaire ou encore pharmacien ou médecin inspecteur en santé publique, etc. L’école accueille 1 300 élèves fonctionnaires et étudiants ainsi que 5 000 stagiaires en formation continue.

Le site institutionnel de l’école – www.ehesp.fr – dresse un inventaire détaillé de ses missions et valeurs. « Il vise à présenter et promouvoir l’école dans le domaine de la formation, de la recherche, de l’international et diffuse des informations pratiques. Il cible le grand public, les prospects, les étudiants et les professionnels de la santé publique », précise Florence Clément, webmaster de l’école. Ce portail donne accès à des sous-sites spécifiques : le master of public health, un des masters en propre de l’école dont l’enseignement est effectué en anglais ; la formation continue, pour les professionnels de santé ; la recherche, avec entre autres un accès au Léres, une plateforme technologique d’analyse chimique et microbiologique hébergée par l’école ; la banque de données en santé publique (voir plus loin), le premier réseau de documentation en santé publique de France ; et enfin, le portail des élèves.

Un rôle fédérateur

Étudiants, prospects, professionnels de la santé ou même grand public : le visitorat ciblé par les sites Internet de l’EHESP est extrêmement large, d’autant plus que les informations sont en accès gratuit. « Les premières années d’existence de l’Ehesp, nous attirions plus un public de curieux. Aujourd’hui, nous avons sans doute plus un public d’habitués », analyse Nathalie Cavagni, directrice de la communication de l’école. Les rubriques actualité, liens utiles, le blog du directeur, Antoine Flahault, ou celui du journaliste Jean-Yves Nau ont vocation à faire vivre le site et à animer une communauté autour de la santé publique. Toutefois, l’école peine à créer un lieu de débat. « Les différents corps professionnels que nous accueillons disposent chacun d’un lieu d’expression en dehors des plateformes de l’école », souligne Nathalie Cavagni. Les étudiants, qui n’ont pas encore de réseau professionnel, sont les plus demandeurs d’un forum d’échange.

L’Ehesp, en privilégiant une approche transversale de la santé publique, a un rôle fédérateur légitime. La banque de données en santé publique (BDSP), totalement intégrée à ses services depuis 2008, s’est ainsi imposée comme la référence en matière d’information documentaire. Riche de 440 000 notices documentaires, pour moitié en anglais, dont 73 % avec un résumé et 52 000 liées à des documents disponibles en texte intégral, elle est alimentée par quarante membres “producteurs”, des organismes spécialisés dans un domaine de la santé publique. « C’est avant tout un réseau, souligne Daniel Ménard, chef de projet informaticien pour la BDSP. Sa plus-value est de référencer la littérature grise, c’est-à-dire les thèses, rapports ou mémoires qui ne passent par l’édition traditionnelle. »

Mieux se faire connaître

La BDSP, bien qu’alimentée en continu, a vu ses visites quotidiennes chuter de 4 000 à 500 en 2009. En cause, d’après Daniel Ménard, des modifications du moteur de recherche de Google, qui privilégie des “petits” sites très spécifiques aux sites généralistes. La BDSP doit donc mieux se faire connaître par elle-même. D’autant que ses services vont croissant : elle diffuse aussi des offres d’emploi, un agenda de colloques, un annuaire critique de sites… Et l’Ehesp réfléchit à de nouveaux projets multimédia, comme des formations en e-learning.