Objectif Soins n° 203 du 01/02/2012

 

Éditorial

Lise Kipman  

« Je veux rétablir le service public hospitalier. » C’est dit : le candidat à l’élection présidentielle François Hollande prend la défense de l’hôpital public. « Fragiliser l’hôpital public, c’est fragiliser non seulement l’accès aux soins pour tous, mais plus largement l’avenir même de la médecine française », a-t-il déclaré, lors d’un discours prononcé à la faculté de Paris-Descartes au tout début du mois de février. Sur la loi HPST, François Hollande est critique, estimant qu’elle était « le symbole d’une mauvaise méthode », avec « l’instauration du “modèle de l’hôpital entreprise” ». La T2A a, selon le candidat socialiste, « atteint ses limites ». Dans son oral pour la santé, le personnel hospitalier pourra retenir également la promesse d’une négociation d’un « nouveau pacte social », une meilleure coordination avec le secteur médico-social et la médecine de ville, entre autres (lire également l’actualité sur le sujet en page 7).

Des phrases que l’hôpital public n’avait pas entendues depuis bien longtemps. Le débat politique fait entrer la santé sur le devant de la scène. Et il n’est pas inopportun de parier que, d’ici peu, les autres candidats étaleront au grand jour leur programme pour le monde de la santé. À suivre, donc.