Objectif Soins n° 204 du 01/03/2012

 

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Anne-Lise Favier  

ÉLECTIONS → François Bayrou, candidat du MoDem, a présenté courant février ses priorités en matière de santé.

C’est à la maison de la Chimie que François Bayrou a dicté les grands axes de sa campagne du point de vue de la santé. Appelant une « réflexion en profondeur sur le système de santé », le candidat MoDem a rappelé que la loi HPST mise en place sous le mandat du président Sarkozy avait entraîné une profonde « démoralisation » du monde de la santé. Citant l’exemple des médecins qui ont souvent le sentiment d’être assaillis d’obligations administratives, il s’est déclaré pour une revalorisation de la filière pendant les études. Concernant ce dernier point, d’ailleurs, il propose d’élargir le numerus clausus par la négociation, de manière contractuelle en fléchant les postes vers des affectations « là où on aurait le plus besoin » : une manière de lutter contre les déserts médicaux que quelques candidats ont déjà évoquée. Sur le volet de l’hôpital, le candidat s’est révélé peu bavard, rappelant qu’il était opposé aux fermetures de maternité de proximité et souhaitant agir sur les urgences. Sur ce point, il prône notamment le développement de maisons médicales d’urgence regroupant personnels hospitaliers et médecins ou infirmières de ville pour réguler le flux de patients avant les urgences de l’hôpital.

Du côté de la dépendance, évoquée également par les autres candidats, François Bayrou a annoncé qu’il lancerait un plan face à la dépendance afin de permettre une meilleure prise en charge dans les maisons de retraite et les hôpitaux.

Dans un entretien plus récent accordé à l’hebdomadaire Le Généraliste, le candidat du MoDem a également proposé la mise en place d’un « bouclier santé » pour « toutes celles et tous ceux qui n’ont plus les minima sociaux, mais qui disposent de revenus très faibles les conduisant à différer la visite chez le médecin, jusqu’à sacrifier leur santé parce qu’ils ne peuvent pas se payer une mutuelle ». Dans ce même entretien, François Bayrou s’est également prononcé contre la légalisation de l’euthanasie.