La Cour des comptes comme les analystes s’inquiètent de la gravité du déficit des dépenses de santé – et des faibles perspectives de recettes – alors que les candidats à l’élection présidentielle se gardent bien de faire des propositions tenables. Ils promettent un retour à l’équilibre des comptes publics d’ici à la fin de leur quinquennat, mais n’abordent pas les sacrifices qu’il faudra faire pour y parvenir. Or, même avec une hypothèse de croissance annuelle, le déficit de l’Assurance maladie passerait de 10 milliards d’euros en 2011 à 19 milliards en 2020. Le vieillissement de la population et la croissance du nombre de personnes prises en charge en affection de longue durée creusent tous les ans un peu plus le déficit. D’après les spécialistes, seules des mesures drastiques pourront renverser la tendance.Le Monde, 23 mars 2012. 80, bd Auguste Blanqui, 75013 Paris.