Objectif Soins n° 205 du 01/04/2012

 

MAYOTTE

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« Pourquoi à la maternité donne-t-on un repas à une femme mahoraise (habitante de Mayotte) et pas à une femme étrangère qui, du coup, ne mange pas ? Pourquoi un Mahorais peut-il être soigné dans un dispensaire et pas un étranger ? » Ces questions posées par des étudiants infirmiers à leur retour de stage interpellent Antoinette Brousse, cadre supérieur de santé au centre hospitalier de Mayotte, à son arrivée sur l’île comme formatrice à l’Ifsi en 2004. Des questions à l’origine du groupe “éthique” mis en place dans l’hôpital de Mayotte. « Ce groupe pluriprofessionnel se développe constamment face aux questions éthiques que soulève la forte demande d’une population multiculturelle », explique Antoinette Brousse. Les questions des étudiants soulèvent le problème de l’immigration clandestine venue des Comores. « Elle représente à peu près 100 000 habitants de Mayotte qui viennent en partie pour se faire soigner à l’hôpital sans être affiliées à la Sécurité sociale », précise Philippe Labarthe. Comme chaque année, le Secrétariat international des infirmiers de l’espace francophone (Sidiief), partenaire des journées du Pont du Gard et représenté par Marie Claude Moncet, a apporté une touche d’exotisme à cette journée de réflexion.