Une journée d’immersion dans une équipe mobile de soins palliatifs à suivre le travail, les questionnements, le quotidien type de deux psychologues. De la difficulté de leur identification au sein de l’établissement à l’incompréhension de leur détachement par certains patients en passant par les difficiles relations avec leurs confrères professionnels de santé, ce récit dévoile quelques facettes d’un métier délicat : accompagner la fin de vie. « Ici, on fait le sale boulot, témoigne Florence. De plus en plus, on nous demande d’annoncer les mauvaises nouvelles, de voir les malades en vingt minutes, et les médecins ne nous écoutent que quand ça les arrange. Des fois je me dis qu’on est des alibis, des psychologues-croupions, parce qu’il faut bien des psys, et que ça permet aux toubibs de se dédouaner de ce qui n’est pas purement biologique. Et nous, personne ne se soucie de savoir si on va bien. »
Le Cercle psy, n° 4, mars-avril-mai 2012. 38, rue Rantheaume, BP 256, 89004 Auxerre cedex.