Important travail d’encadrement

Malgré la volonté d’utiliser le DM, il a fallu gérer le changement jusqu’à la phase d’appropriation. La représentation que les infirmiers(ères) et les médecins ont d’une perfusion a effectivement créé de la résistance. Avec le nouveau dispositif, la perfusion est “amputée” d’une partie de son matériel. Pour certains, une voie d’abord intraveineuse sans tubulure et sans flacon peut être difficile à accepter. Cela s’est exprimé en termes de crainte de perdre ce que l’on possède, de peur d’utiliser un autre système, de choix de la stabilité(1). Au CH de Niort, l’ancien CVP était utilisé depuis dix ans. Pour lutter contre ce phénomène de résistance, le cadre a utilisé l’éducation et la communication. Pour le rinçage des voies veineuses, volume et technique, il s’est servi de l’article Pour une amélioration de la chaîne de perfusion(2). Concernant la pertinence du matériel utilisé, il a communiqué autour du coût des dispositifs, de la rigueur budgétaire imposée aux hôpitaux et du besoin de s’adapter à l’évolution des pratiques de soins et du matériel. Avec les leaders positifs, il a accompagné les infirmières plus résistantes pour les faire réagir et participer à l’évolution du produit. Ensemble, ils ont amené les plus réticentes à réaliser l’essai avec sérieux. Il a contrôlé régulièrement les montages réalisés en revenant vers les infirmières pour évoquer ceux non conformes. Cet accompagnement de 4 mois environ a permis de mettre en place le DM avec succès. La participation active des médecins et de la pharmacienne y a également contribué. Ce travail a été une réelle opportunité pour faire évoluer la vision de la perfusion périphérique d’un point de vue technique et culturel. Cela a favorisé le travail en commun pour revisiter la notion d’esprit d’équipe à travers l’aide, l’écoute, la formation au profit de l’amélioration continue de la qualité des soins.