Objectif Soins n° 207 du 01/06/2012

 

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Anne-Lise Favier  

HYGIÈNE → Les 6, 7 et 8 juin, la Société française d’hygiène hospitalière (SF2H) tenait son 23e congrès autour de la thématique des infections nosocomiales et de la surveillance des bactéries émergentes.

Les quelque 1 500 congressistes s’étaient réunis autour de quatre thématiques : les bactéries hautement résistantes aux antibiotiques (BHR), les infections du site opératoire, les interconnections hygiène et gestion des risques et le risque nosocomial viral non hématogène.

Des cas importés d’hôpitaux étrangers

Sur la question des BHR, une conférence plénière a fait le point sur l’épidémiologie mondiale et européenne, caractérisant au passage les bactéries devenues désormais hautement résistantes : parmi elles, les entérobactéries productrices de carbapénémase (dont il a largement été question pendant le congrès), mais aussi Acinetobacter baumannii résistant à l’imipénème ou encore les entérocoques résistants aux glycopeptides.

En France, dernier foyer de résistance face à l’émergence de ces BHR, la proportion de souches résistantes aux carbapénèmes reste très faible (en regard d’autres pays du Sud de l’Europe comme la Grèce ou l’Italie) mais suscite quelques inquiétudes de la part des infectiologues : on voit de plus en plus apparaître des cas importés d’hôpitaux étrangers à la faveur de rapatriement sanitaire ou de retour de personnes ayant été hospitalisées à l’étranger.

C’est autour de ces nouveaux cas que les congressistes ont débattu, réfléchissant à la meilleure prise en charge possible pour à la fois permettre à chaque patient une égalité de chance devant les soins, mais aussi limiter la propagation de ces BHR qui essaiment de manière plutôt inquiétante à l’étranger.

D’ores et déjà les équipes hospitalières sont sur le pont pour qualifier les meilleures méthodes de détection et la manière d’organiser le cohorting de patients lorsque des cas se présentent.