Objectif Soins n° 217 du 01/06/2013

 

Éditorial

Lise Kipman  

« Propos consternants », « nous nous réjouissons », « un plan en demi teinte » ou encore « une méconnaissance du travail effectué dans les structures de pédopsychiatrie publique hospitalière » et un « manque de moyens »… Du côté des représentants du personnel soignant comme des associations de malades et des familles, on ne peut pas dire que ce 3e plan autisme présenté début mai fasse l’unanimité, même si certains sont satisfaits de l’implication du ministère.

Le débat est passionnel et, quand la passion est là, souvent, la raison s’efface. Avec passion, donc, on pourrait s’accorder à dire qu’aucune loi sur des bases aussi passionnelles ne peut être satisfaisante et qu’aucun moyen débloqué ne suffira pour réduire la souffrance des malades et de leur famille. Une souffrance que l’on ne sait, pour le moment, que traiter, symptôme par symptôme. N’oublions pas que l’autisme, comme la psychose le fut en son temps, reste une question posée aux soignants et aux chercheurs.

Et, de ce fait, ce 3e plan, ainsi présenté, semble nettement plus enfermant pour les malades, les soignants et les familles qu’ouvert. La psychanalyse et la psychiatrie sont-elles les parents pauvres de la santé ?